Si vous avez vu le Godzilla de Roland Emmerich avec l'inéffable Jean Réno, oubliez le. Dans ce film, le lézard ne pensait qu'à la destruction et exaltait le patriotisme américain jusqu'à l'écoeurement.
Rien de tel dans Godzilla 2014. Ce film est très respectueux de l’œuvre originale, la catastrophe
d'Hiroshima, qui était le point de départ du mythe originel de Godzilla. Les bons soldats américains n'ont aucune maîtrise des évènements et sont balayés comme des fétus de paille. L'idée est que la nature n'a pas besoin des hommes et qu'elle est capable de rétablir seule un ordre naturel menacé par un déséquilibre écologique.
Ici, les méchants sont les MUTO, de gros, très gros, insectes qui se nourrissent de déchets nucléaires et auxquels va s'opposer le sauveur Godzilla.
C'est vrai que le début du film est un peu lent mais cette phase est nécessaire pour nous faire comprendre que les essais nucléaires dans le Pacifique n'étaient pas vraiment des essais mais des tentatives de destruction de monstres non identifiés. En outre, cette phase fait monter la tension, d'autant qu'on y voit pas le lézard. Mais quand au bout d'une heure il déboule plein écran, c'est une tuerie. Toute la seconde partie du film n'est que destructions massives en 3D et on est collé à son siège.
Vous avez compris, j'ai aimé.
J'ai lu certaines critiques se plaignant de la faiblesse du scénario. Je leur répond que s'ils veulent des histoires bien bâties, qu'ils aillent voir les films de Godard et qu'ils nous laissent regarder tranquillement et sans arrière pensée ce magnifique Godzilla.