Je ne sais pas chanter, alors j'écris ! Pas sûr que ce soit mieux.... Vous trouverez ici de tout et de rien, des articles qui vous surprendront, vous intéresseront, peut-être même vous découvrirez des choses que vous ignoriez, et puis d'autres sans aucun intérêt. Il y en a pour tous les goûts, même les plus mauvais...BONNE LECTURE..............Je ne sais pas chanter, alors j'écris ! Pas sûr que ce soit mieux.... Vous trouverez ici de tout et de rien, des articles qui vous surprendront, vous intéresseront, peut-être même vous découvrirez des choses que vous ignoriez, et puis d'autres sans aucun intérêt. Il y en a pour tous les goûts, même les plus mauvais...BONNE LECTURE..............Je ne sais pas chanter, alors j'écris ! Pas sûr que ce soit mieux.... Vous trouverez ici de tout et de rien, des articles qui vous surprendront, vous intéresseront, peut-être même vous découvrirez des choses que vous ignoriez, et puis d'autres sans aucun intérêt. Il y en a pour tous les goûts, même les plus mauvais...BONNE LECTURE..............

dimanche 17 avril 2011

C'est la foire...

L'avantage des petits enfants, c'est qu'ils permettent aux amateurs de nostalgie de se replonger non sans délices, dans un passé enfuit à jamais.
Personnellement, je ne suis pas du tout adepte du bon vieux temps, je considère que la nostalgie est le plus sûr moyen de se pourrir les lendemains.
Pourtant, ce lundi, j'ai fait une plongée dans le passé.
Sur la pelouse de Reuilly, dans le bois de Vincennes, la Foire du Trône a ouvert ses portes.
Ahhhh !! La Foire du Trône !!!!!
J'allais à l'école à Charenton-le-Pont, avenue de Gravelle. Des fenêtres de la classe, on apercevait le haut des manèges derrière les arbres du bois . Le midi, après la cantine, nous allions rôder au milieu des stands.
Nous étions fascinés par les calicots tendus au-dessus des baraquements : la femme à barbe, l'homme serpent, la femme la plus grosse du monde....
Parfois, après avoir tourné cent fois en rond devant la baraque, nous prenions notre courage à deux mains et entrions en tremblant dans la caverne de la femme à barbe ; et notre déception était à la mesure de notre excitation : dans une semi-pénombre, une grosse bonne femme adipeuse et blafarde, boudinée dans un monstrueux bikini exhibait quelques longs poils sur les joues et sur le menton...
Parmi tous les manèges, les auto-tamponneuses nous attiraient comme un aimant. Les chocs nous secouaient des pieds à la tête, pour notre plus grand plaisir. A cette heure, il n'y avait pas foule, et les forains nous laissaient nous amuser, les tours duraient  longtemps, et ils n'hésitaient pas à nous donner des jetons gratuitement.
Les filles en gloussant sous cape se promenaient en groupe, l'air indifférent, faisant mine d'ignorer les garçons qui paradaient autour d'elles comme des coqs...
Avant de repartir vers le monde merveilleux (sic) des cours d'algèbre et de géographie, nous ne manquions jamais de nous offrir une barbe à papa ou une guimauve.
Nous ne roulions pas sur l'or, pourtant tous ces plaisirs étaient dans nos modestes moyens.
Je suis retourné à la Foire du Trône pour la 1ère fois.
Les filles sont toujours là, peut-être un peu plus femmes qu'à l'époque, l'oeil provocant, cernées par des garçons arrogants mais toujours aussi niais.
La femme à barbe et ses acolytes ont disparues ; les auto tamponneuses aussi. Aujourd’hui, ce n'est qu'une succession de loteries, de stands de confiseries, de manèges tous plus hallucinants les uns que les autres dans la surenchère permanente : plus haut, plus vite, toujours....
Toute la poésie de la fête foraine a disparue.
A 3 € euros mini le tour de manèges, les petits écoliers des années 60 auraient bien du mal à s'amuser.
Je ne crois pas que je retournerai un jour à la Foire du Trône.
La nostalgie n'est plus ce qu'elle était...
Portez vous bien