Comme tous les ans, l'ONG Transparency International vient de publier son IPC, indice de perception de la corruption dans 160 pays. Alors, la France ?
Un mot de l'ONG Transparency International. C'est une organisation non gouvernementale internationale d'origine allemande ayant pour principale vocation la lutte contre la corruption des gouvernements et institutions gouvernementales mondiaux. Elle a été fondée par Peter Eigen en 1993 et a aujourd'hui un rayonnement international, possédant des sections autonomes dans 80 pays du Nord comme du Sud*.
L'organisation classe les pays selon le degré de perception de la corruption du secteur public d' une combinaison d'enquêtes et d'évaluations recueillies par une variété d'institutions réputées.
Alors, la France ?
Naturellement, ce classement peut être mis en cause et certains ne s'en privent pas, les critiques les plus virulentes émanant curieusement des pays les plus mal classés.
Avec un score de 71 sur 100, la France se situe au 22ème rang mondial et au 9ème rang européen des Etats perçus comme les moins corrompus, loin, très loin des pays scandinaves, mais aussi des Pays-Bas, de l’Allemagne, de la Belgique ou du Royaume-Uni.
Pire, La France est précédée par Hong-Kong, les Barbades, le Chili, l'Uruguay et les Bahamas...
Autre critique, "l’insuffisance du dispositif d’encadrement du lobbying au Parlement et la rareté des condamnations prononcées à l’égard d’entreprises pour corruption d’agents publics étrangers ou le contournement des lois sur le financement de la vie politique".
On ne peut mieux décrire le comportement de nos gouvernants, d'autant que l'un des reproche principaux est que "la France est l’un des rares pays européens à ne pas rendre publiques les déclarations de patrimoine des élus".
Tiens tiens, comme par hasard ! La récente décision du gouvernement de faire toute la transparence sur les patrimoines a soulevé un tollé, notamment à Droite.
De la à penser que tous ces braves gens cherchent à dissimuler la corruption endémique de tous ceux qui ont un pouvoir, il n'y a qu'un pas que je n'hésite pas à franchir.
Je pense cependant que pour eux, l'horizon est en train de s'obscurcir.
L'affaire Cahuzac a fait office de détonateur. Médiapart bien sûr, mais aussi des journalistes d'investigations du Monde, de Marianne entre autres sont en train d'éplucher tous les documents qui remontent à la surface.
La justice a entre les mains une liste de 353 noms de fraudeurs présumés. Le soi-disant secret de l'instruction et fiscal ne va pas peser bien lourd, déjà quelques noms commencent à fuiter parmi lesquels des célébrités et des grands noms du sport.
Il y en a quelques-uns qui vont passer de mauvaises nuits.
Reste qu'il faut désormais s'attaquer à la racine du mal. Comment ? Nous en reparlerons bientôt.
En attendant, si vous n'avez pas de compte en Suisse ou ailleurs, portez-vous bien...
*Sources voir le site de ICI :Transparency France